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REGISTRES D

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mains desdittes armes, jusques à ce que nous en ayons faict remonstrances à Messieurs de laditte Court, ct que aultrement par nous en ay t esté ordonné. "Faict les an et jour que dessus."

"Sur quoy, ayans esté advertis que ledict sieur de Grandrie est encore prisonnier en la Conciergerie, et qu'il n'est purgé de ce dont il est accusé, nous avons audict de La Fa de rechef fait deffences dc vuider ses

CCCCXXIII. — [Troisiesmes Lettres de Loys de Bourbon, sur le siege de Luzignan.]

Reçues après le i4 janvier 157.5. (Fol. 36o v°.)

Du camp devant Luzignan, 14 janvier. ■

Messieurs,

"Quant il n'y auroit que les bons offices dont vous m'avez oblijez envers vous, depuis que je commande en ceste armée, pour me donner occasion de ne vous celler cc qui succeddé de bien es affères du Roy Monseigneur par deçà, je serais assez convié à vous.en faire part; - mais l'ancienne amytié que j'ay tousjours portée à l'endroict dc vous et de vostre ville ne doict permettre que je m'en oublyc comme je ne veulx faire.

"Aussy ceste cy sera doncq pour vous dire qu'ayant s:cu qu'il y avoit quelques trouppes de huguenotz et publicquains rebellei assemblez le long de la riviere de Charente, j'envoyay noz chevaulx legers avecq deux cornettes de reislres, sous la conduitte du s^r de Montsorrcau¹'', pour les charger et combattre; ce qu'ilz feirent sy à propos qu'ilz deffeirent entierement lesdictz publicquains, hormis quarente prisonniers, et cnvyron vingt cinq qui se sauvèrent à la fuitlc, ainsi que vous pourrez veoir par le memoire et discours qui en a esté dressé par ung qui estoit ai ceste dcffailte, dont il vous envoie ung double sur lequel me remets'-'.

"Je vous diray, quant aux nouvelles de ce siege,

que il ne lient qu'accorder à ceulx de dechà cc qu'ilz demandent qu'ilz ne s'en aillent; mais pour ce que je les veulx avoir à ma mercy ou à sy. bonne[s] conditions quc le Roy Monseigneur ayt occasion de s'en contanler et qu'il m'en demeure quelque honneur, cela demeure en suspendz; ct ce pendant, je faiz continuer les mines que j'ay faict commancer, pour estre impossible de pouvoir par autre moyen forcer la place, espérant dedans peu de jours en avoir la raison, cc qui me seroit beaulcoup plus facille, sy j'avois receu les pouldres que j'ay envoyé querir à Paris'³⁾, lesquelles je vous prie faire advancer le plus lost qu'il sera possible.

"Ce que me promettant vous vouldrez bien fere, je voys, pour fin de lettre, supplier Nostre Seigneur vous donner, Messieurs, l'accomplissement de vo/, bons désirs.

"Du camp devant Luzignan, ce xiiii"¹⁰ jour de Janvier 1 575." Ainsy signé :

"Voustre entierement bon amy :

Loys de Bourbon."

Et au doz est escript ce qui s'ensuict : A Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.

CCCCXXIV. — [Injonction aus voittuiuers par eau et aux gardes de basteaulx

De] FERMER BASTEAULX AU DESSOUBZ DES PONTZ. 15 janvier 1375. (Fol. 175 r°.)

De par les Prevost des Marchans et Eschevins

de la Ville de Paris.

«ll est enjoinct à tous voitluriers par eaue, gardes

de basteaulx et autres ayans basteaulx sur la riviere,

de avaller au dessoubz des poutz dc laditte ville les-

dictz basteaulx, ct iceulx fermer et attacher bien et deuement, de sorte qu'il n'en advienne aucun inconvenient au moien des glaces : sur peine de s'en prendre a eux ct de pugnilion corporelle. "Faict le xv"^ie Janvier ji v^c lxxv.»

O -Le s^r de Montsorreaun : Jean de Chambes, baron puis comte de Monlsoreau en Anjou, gentilhomme ordinaire de la Chambre, capitaine de cent chevau-légers en. 1574, se, signala dans la guerre contre les protestants. En sa faveur la baronnie de Montsoreau fut érigée en comté par lettres de Charles IX (157.3), confirmées par Henri III le 18 mai 1575. Il mourut celte année-là méme.

'2' Ce passage vise l'une des relations du siège de Lusignan, qui a été mentionnée plus haut page 232, note j.

P) Cf. le dernier paragraphe des Lettres du 3 janvier : ci-dessus, ait. CCCCXXI.



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	REGISTRES D		[»5₇5] mains desdittes armes, jusques à ce que nous en ayons faict remonstrances à Messieurs de laditte Court, ct que aultrement par nous en ay t esté ordonné. "Faict les an et jour que dessus."
"Sur quoy, ayans esté advertis que ledict sieur de Grandrie est encore prisonnier en la Conciergerie, et qu'il n'est purgé de ce dont il est accusé, nous avons audict de La Fa de rechef fait deffences dc vuider ses

CCCCXXIII. — [Troisiesmes Lettres de Loys de Bourbon, sur le siege de Luzignan.] Reçues après le i4 janvier 157.5. (Fol. 36o v°.)

Du camp devant Luzignan, 14 janvier. ■ Messieurs, "Quant il n'y auroit que les bons offices dont vous m'avez oblijez envers vous, depuis que je commande en ceste armée, pour me donner occasion de ne vous celler cc qui succeddé de bien es affères du Roy Monseigneur par deçà, je serais assez convié à vous.en faire part; - mais l'ancienne amytié que j'ay tousjours portée à l'endroict dc vous et de vostre ville ne doict permettre que je m'en oublyc comme je ne veulx faire. "Aussy ceste cy sera doncq pour vous dire qu'ayant s:cu qu'il y avoit quelques trouppes de huguenotz et publicquains rebellei assemblez le long de la riviere de Charente, j'envoyay noz chevaulx legers avecq deux cornettes de reislres, sous la conduitte du s^r de Montsorrcau¹'', pour les charger et combattre; ce qu'ilz feirent sy à propos qu'ilz deffeirent entierement lesdictz publicquains, hormis quarente prisonniers, et cnvyron vingt cinq qui se sauvèrent à la fuitlc, ainsi que vous pourrez veoir par le memoire et discours qui en a esté dressé par ung qui estoit ai ceste dcffailte, dont il vous envoie ung double sur lequel me remets'-'. "Je vous diray, quant aux nouvelles de ce siege,		que il ne lient qu'accorder à ceulx de dechà cc qu'ilz demandent qu'ilz ne s'en aillent; mais pour ce que je les veulx avoir à ma mercy ou à sy. bonne[s] conditions quc le Roy Monseigneur ayt occasion de s'en contanler et qu'il m'en demeure quelque honneur, cela demeure en suspendz; ct ce pendant, je faiz continuer les mines que j'ay faict commancer, pour estre impossible de pouvoir par autre moyen forcer la place, espérant dedans peu de jours en avoir la raison, cc qui me seroit beaulcoup plus facille, sy j'avois receu les pouldres que j'ay envoyé querir à Paris'³⁾, lesquelles je vous prie faire advancer le plus lost qu'il sera possible. "Ce que me promettant vous vouldrez bien fere, je voys, pour fin de lettre, supplier Nostre Seigneur vous donner, Messieurs, l'accomplissement de vo/, bons désirs. "Du camp devant Luzignan, ce xiiii"¹⁰ jour de Janvier 1 575." Ainsy signé : "Voustre entierement bon amy : Loys de Bourbon." Et au doz est escript ce qui s'ensuict : A Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.

CCCCXXIV. — [Injonction aus voittuiuers par eau et aux gardes de basteaulx De] FERMER BASTEAULX AU DESSOUBZ DES PONTZ. 15 janvier 1375. (Fol. 175 r°.)

De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris. «ll est enjoinct à tous voitluriers par eaue, gardes de basteaulx et autres ayans basteaulx sur la riviere, de avaller au dessoubz des poutz dc laditte ville les-		dictz basteaulx, ct iceulx fermer et attacher bien et deuement, de sorte qu'il n'en advienne aucun inconvenient au moien des glaces : sur peine de s'en prendre a eux ct de pugnilion corporelle. "Faict le xv"^ie Janvier ji v^c lxxv.»

O -Le s^r de Montsorreaun : Jean de Chambes, baron puis comte de Monlsoreau en Anjou, gentilhomme ordinaire de la Chambre, capitaine de cent chevau-légers en. 1574, se, signala dans la guerre contre les protestants. En sa faveur la baronnie de Montsoreau fut érigée en comté par lettres de Charles IX (157.3), confirmées par Henri III le 18 mai 1575. Il mourut celte année-là méme. '2' Ce passage vise l'une des relations du siège de Lusignan, qui a été mentionnée plus haut page 232, note j. P) Cf. le dernier paragraphe des Lettres du 3 janvier : ci-dessus, ait. CCCCXXI.